A propos Yves Bourquin

Pasteur référent du lieu de vie de Bevaix, dans la paroisse du Joran.

5 juin 2020 – Méditation de Daniel Landry, prédicateur laïque

Le Courage d’être

Chers tous, chères toutes,

Ceux qui ont écouté la prédication d’Yves Bourquin le jeudi de l’Ascension se souviennent peut-être qu’il a mentionné ce « courage d’être » dont parle Paul Tillich. Je me suis donc replongé dans cet autre livre de ce théologien (Le courage d’être, Cerf, Labor et Fides, Presse de l’Université Laval, 1999) afin de vous partager quelques perles de ce livre, pourtant publié déjà en 1952 aux USA.

Paul Tillich (1886-1965), vécut en Allemagne de sa naissance jusqu’en 1933, c’est-à-dire jusqu’à sa courageuse dénonciation du nazisme ; puis l’autre partie de sa vie se déroula aux Etats Unis, pays d’exil et d’adoption où il fit une brillante carrière de professeur de philosophie et de théologie. Le livre, pour une bonne part, est né d’une série de conférence que Tillich a données à Yale.

« Le courage d’être » est un livre de fond qui apporte une réponse pertinente à la question toujours actuelle de l’angoisse existentielle et du désespoir.

L’auteur distingue d’abord l’angoisse pathologique, accidentelle liée aux circonstances, d’une angoisse existentielle, c’est-à-dire propre à notre être dans le monde. Cette angoisse existentielle n’est pourtant pas ressentie de la même manière ni avec la même intensité à toutes les époques.

Tillich présente

  • l’angoisse du destin et de la mort, menaçant le vouloir vivre de l’individu, comme étant caractéristique de la fin de L’Antiquité ;
  • l’angoisse de la culpabilité et de la condamnation, menaçant l’affirmation de soi morale, comme étant caractéristique de la fin de Moyen Âge ;
  • et de l’angoisse du vide et de l’absurde, menaçant l’affirmation de soi spirituelle, comme étant caractéristique de la fin de la modernité.

Puis l’auteur aborde « le courage d’être », cette bipolarité « soi-monde ». A partir de l’expérience d’être soi dans le monde, Tillich distingue 2 aspects complémentaires du courage d’être :

  • le courage d’être soi, c’est-à-dire le courage de s’affirmer soi-même dans son individualité,
  • le courage d’être participant ou le courage de s’affirmer en tant que participant à divers secteurs du monde.

L’auteur expose ensuite sa conception de l’être, une conception dynamique de l’être. L’être n’est pas pour lui une identité statique et figée mais une puissance d’être : il est cette puissance d’être qui résiste et conquiert le non-être. Le courage plonge ses racines dans cette dynamique de l’être, dans cette victoire de l’être sur le non-être.

Que faut-il entendre par le non-être ? Le non-être est une puissance de négation au cœur même de l’être ; il dépend de l’être qu’il nie, son existence n’est autre que celle d’une négation parasitaire. Le non-être joue, par rapport à l’être, un rôle analogue à la rouille par rapport au fer.

          Le non-être est donc ce qui menace l’être de l’intérieur ET la conscience de cette menace s’appelle l’angoisse.

          C’est au sixième et dernier chapitre de son livre que Paul Tillich fait clairement apparaître le caractère religieux, et en dernière analyse, chrétien du courage d’être. Il met en scène un type tout à fait nouveau et décisif de courage : LE COURAGE DE LA FOI. Et Tillich nous propose une version « moderne » de la justification de la foi qui est : ACCEPTER D’ÊTRE ACCEPTÉ EN DÉPIT DU FAIT QUE L’ON SE SENTE  INACCEPTABLE.

L’enjeu principal du Courage d’être est celui de sauver l’être humain du désespoir en acceptant que l’amour dont Dieu nous aime soit plus grand et plus profond que notre propre refus de nous-mêmes.

Pour Tillich, Dieu n’est ni la totalité de l’être ni un être parmi d’autres, mais bien plutôt la source ultime et transcendante de tout ce qui est. Dans l’expérience du courage qui est acceptation paradoxale de soi, Dieu prend figure de l’inconditionné qui fait irruption dans notre histoire pour nous libérer, nous guérir, nous remettre debout et en marche avec tous ceux et celles qui sont portés par l’espérance d’un avenir humainement viable.

A VOUS TOUS, CHÈRES LECTRICES ET CHERS LECTEURS

BON COURAGE!

1er juin 2020 – Méditation par Gertrude Barraud

Poème

J’aimerais te dire : je t’aime.

Mais parfois je me gêne.

Comment casser la chaîne

qui me lie à moi-même.

La pandémie Covid-19 se démène,

m’arrête et me laisse dans la peine.

Pourtant je veux rester sereine.

Il y a eu tant d’aubaines.

Des bénévoles ont fait la chaine

pour soulager les personnes en quarantaine.

Youpi ! Depuis quelques semaines,

se revoir, malgré une certaine gêne.

Le travail, les loisirs, à nouveau m’entraînent.

Tout-de-fois, Covid-19 nous tient encore en haleine,

comme une graine qui peut germer en une semaine.

Pour contrer cette pandémie vilaine

Cueillons la confiance qui s’égrène

Pour parcourir une vie sereine.

Confiance à travers la bible

C    Certitudes 

Célébrez le Seigneur par votre musique, car il a fait de grandes choses.

Qu’on les fasse connaître dans le monde entier.   Esaïe 12.5

 

O    Oser        

Chaque fois que tu en as la possibilité, n’hésite pas à faire du bien à ceux qui en ont besoin.    Proverbes 3.27

 

N    Nature       

Le Seigneur te donnera la pluie pour la semence que tu auras mise en terre,

et le sol te produira du blé aussi abondant qu’excellent.   Esaïe 30. 23

 

F    Fruits         

Ce que l’Esprit-Saint produit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience,

la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maitrise de soi.  Galates 5.22

 

I     Isaac         

Confiance d’Abraham envers son Dieu…  Genèse 22.1-18

 

A    Amour  

Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que

tout homme qui croit en lui ne meure pas mais qu’il ait la vie éternelle.   Jean 3.16

 

N   Naissance   

Noël !  Les bergers se dirent :  – Allons donc à Bethléem : il faut que nous voyions

ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.   Luc 2.15 et suivant

 

C   Christ fils de Dieu 

Jésus mon ami.

Jésus s’approcha et dit aux disciples : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc auprès des hommes de toutes les nations et faites d’eux mes disciples: baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à obéir à tout ce que je vous ai commandé.

Et sachez-le : je vais être avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.  Matthieu 28. 18-20

 

E    Eternel  

Quand je vois le ciel, ton ouvrage, la lune et les étoiles, que tu y as placées, je me

demande : L’homme a-t-il tant d’importance pour que tu penses à lui ?   Psaume 8.4-5

 

                        De l’homme qui aime et écoute l’enseignement du Seigneur … :

                        … On dirait un arbre planté près d’un cours d’eau ;

                        Il produit ses fruits quand la saison est venue,

                        Et son feuillage ne perd jamais sa fraîcheur.

                        Tout ce que fait cet homme est réussi. …    Psaume 1.2-3

 

Merci Seigneur de pouvoir m’exprimer, lire, écrire, prier pour te louer.

Merci pour ta présence en chacun de tes enfants, pour nous unir.

Toi, Jésus, le Berger qui nous protège, tu nous appelles par notre nom.

Tu nous nourris lors de la Pentecôte par le don du Saint-Esprit.

Merci Seigneur pour ta bénédiction, elle est l’espérance qui nous fait vivre.

Amen.

 

Gertrude

31 mai 2020 – Liturgie du culte de Pentecôte par Cécile Mermod Malfroy

Le premier culte présentiel de la reprise post-COVID19 a eu lieu ce matin au temple de St-Aubin. Mais certains-es fidèles ne peuvent pas encore se rendre au culte présentiel. C’est pourquoi, à la demande du Conseil paroissial, les prédications des prochains cultes seront également mise en ligne.

Cécile Mermod Malfroy, prédicatrice du jour, partage donc ici pour vous son culte de Pentecôte.

Téléchargez le texte du culte ici: 2020.05.31 Cécile Mermod Malfroy Culte de Pentecôte