Au détour d’un chemin, quelle surprise de vous rencontrer, bonjour, ……..
Mais voilà, c’est un bonjour par écrit, depuis la maison, pour partager notre confinement… !
Que dit-on quand on se rencontre, … et patati, et patata … tout va bien, mais… s’il n’y avait pas « tout ça » ! Alors, pour quelques instants, laissons ce « tout ça » de côté…?!!?
Ecrire, lire, écouter, profiter …oui, nous avons le temps de regarder, de sentir, de s’émerveiller… ! Un sentiment de gratitude envers le Grand Maître.
Louer et remercier, voir la belle et riche nature autour de nous. Sentiment d’un bien-être, malgré tout !
Oui, ce n’est pas toujours facile, il y a des coups de blues, des questions, des pourquoi, des comment ???
Alors…
Avec la disponibilité du moment, j’ai envie de vous envoyer ces mots pour garder le lien qui nous unit, normalement lors des rencontres au village, au sein de la paroisse, sur le chemin de chaque jour.
Et cela me fait du bien, c’est une façon d’occuper agréablement avec vous, ce temps à disposition; Instant de plaisir, instants de vie, de méditation.
Instant aussi pour revenir aux écrits, aux vidéos par internet ; écoute, rencontre et présence.
« Image : je le reçois comme votre visite personnelle, chez moi. »
Instant pour un GRAND MERCI à vous tous pour cette continuité du quotidien.
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Un moment d’évasion avec ce texte de Jörg Zink dans « Approches », A l’Ecole de la Prière.
FAIRE SILENCE
…
Depuis quelques années, je passe mes vacances dans une cabane immédiatement au bord de la mer.
Le temps y est très uniforme.
A l’aube de chaque jour ou presque,
un vent à peine perceptible souffle de la terre vers la mer ;
l’eau est lisse et calme.
…
C’est alors qu’il faut naviguer, prendre du recul pendant une heure, s’éloigner de
quelques six ou sept kilomètres, poser la pagaie au fond de la barque.
Pendant ces heures matinales, on n’entend rien que le glouglou des vaguelettes
qui viennent lécher la coque du bateau.
De temps à autre, un oiseau ou un poisson volant fait une apparition furtive ;
dans le lointain, on entend le battement répété d’une barque de pêche.
C’est tout.
On ne voit rien qu’un ciel bleu pâle strié de quelques nuages,
la côte qui forme un ruban sombre et sinueux, et la mer.
…
Ecouter, pendant une demi-heure, un tel silence, peut avoir une signification
et un résultat plus considérables qu’une semaine de repos.
Ici, on se contente de sentir l’espace, d’accompagner les oiseaux,
de suivre du regard les poissons et d’être comme eux.
…
Plus tard, lorsque le travail et la hâte auront recommencé, on se souviendra.
En pleine action, on fermera les yeux et l’on entendra
le léger glouglou contre la coque du bateau.
Et on le sait à nouveau : seule, l’écoute nous permet de faire silence.
Dès qu’elle cesse, le bruit reparaît, de l’extérieur ou de l’intérieur.
Seul, celui qui écoute est d’accord avec les hommes et le monde.
…
Soyons en paix !
Seigneur, je te prie pour tous ceux qui roulent devant, derrière, à côté de moi :
permets qu’ils rentrent en bonne santé. Protège le routier, le médecin, l’ouvrier, le livreur, et tous ceux que je vois. Et que personne de nous n’oublie que nous sommes des chrétiens, tes enfants.
Jörg Zink
Voilà chers amis, amies de route, une rencontre différente, un moment d’évasion, d’envoi…
A la prochaine ! Avec le plaisir de vous saluer cordialement
Gertrude